Fév 09

Newsletter du 9 février 2018

 

Le petit-déjeuner tech et équilibré

 

 

 

 

Vendredi 09 Février 2018, planète Terre
Salut *|FNAME|* ! Bien réveillé aujourd’hui ? Comme tous les vendredi, on se retrouve après le café pour papoter tech et actualité.

Au menu de ce matin :

Et en accompagnement :
Bon appétit !

 

 

 

 

La formule express_ L’actu en bref

 

 

 

 

Un nouvel acteur s’attaque aux lunettes de réalité augmentée_

Et il s’agit… d’Intel ! Le constructeur, plus connus pour ces puces que pour ces accessoires augmentant la réalité, a dévoilé son projet Intel Vaut. Et surprise : contrairement aux autres smart glasses, cet appareil ressemble à s’y méprendre à une paire de lunettes ordinaire (la plupart des autres modèles ressemblent plutôt à des casques de science-fiction qu’à des lunettes).

Qu’est ce qui explique une taille aussi réduite pour ces lunettes ? Contrairement aux autres modèles qui intègrent l’écran dans les verres des lunettes (+ de nombreux capteurs), les Intel Vaut reposent sur un laser à faible intensité (VCSEL), intégré à l’intérieur de la branche droite des lunettes et qui projette directement le contenu dans la rétine droite de l’utilisateur. Ce laser n’est évidemment pas assez puissant pour représenter un danger pour la rétine. Par ailleurs, Intel se débarrasse des commandes gestuelles qui rendent les autres lunettes de réalité augmentée si imposantes à cause des nombreux capteurs. Les Vaunt jouent donc la carte de la discrétion.

En contrepartie, les fonctionnalités se veulent du coup assez basiques : l’affichage monochrome rouge ne permettra pas (a priori) une expérience spectaculaire, à laquelle sera privilégiée l’affichage d’informations ou d’images utiles pour l’utilisateur (notifications, plans, etc.).

Si Intel reste par contre secret quant à une éventuelle date de sortie, une chose est certaine, c’est qu’il fera partie des nombreux acteurs à venir dans le domaine des lunettes de réalité augmentée : plus de 15 modèles devraient bientôt sortir. Et dans ce domaine, jouer la carte de la discrétion et de l’esthétique pourrait être un atout.

 

 

 

 

Vidéo – le site américain The Verge a pu tester les Intel Vaunt

 

 

 

 

Une nouvelle utilisation inattendue des cryptomonnaies : le don ?_

L’UNICEF (l’association des Nations Unies pour l’Enfance) vient de lancer la première levée de fonds humanitaires en cryptomonnaie.

Avec sa campagne intitulée Game Chainger, elle invite les particuliers à “miner” de l’Ethereum (la deuxième cryptomonnaie la plus courante après le Bitcoin) afin de récolter des fonds pour la cause des enfants syriens. L’UNICEF estime en effet que 13,5 millions de personnes ont besoin d’une aide d’urgence en Syrie, dont 6 millions d’enfants. Mais selon le site, “paradoxalement, la crise syrienne est la plus grande urgence humanitaire mais aussi l’une de celles qui reçoit le moins de soutien”.

Comment ça marche ? Pour rappel, “miner une cryptomonnaie”, c’est utiliser la puissance de calcul de son ordinateur afin de valider les transactions sur un réseau blockchain, sécuriser celui-ci, et permettre à tous les utilisateurs du système de rester synchronisés. Cette action est alors rémunérée dans la cryptomonnaie dont on valide les transactions. En minant de l’Ethereum, on est donc rémunéré (un petit peu) en Ethereum.

Cette campagne vise donc en priorité les gamers et les « geeks », qui possèdent des ordinateurs – notamment des cartes graphiques – suffisamment puissants pour pouvoir miner efficacement des cryptomonnaies. Avec ce système, les participants n’ont donc pas à verser un seul € de don : il leur suffit de laisser tourner leur machine minant de l’Ethereum pour le compte de l’UNICEF, qui récolte la rémunération.

Au total, plus de 2000€ ont déjà été récoltés. Mais le cours de l’Ethereum étant lui aussi très volatile, la somme récupérée sera elle aussi soumise aux fluctuations de la cryptomonnaie. On espère donc que tous ces efforts ne seront pas amoindris par une baisse subite du cours de l’Ethereum (qui a malheureusement tendance à baisser en ce moment après la bulle des cryptomonnaies de Décembre). En tout cas, on ne peut que saluer la démarche innovante de l’Unicef pour récoltant des fonds.

 

 

 

 

Diriger le mouvement de ses salariés : l’improbable et dérangeant brevet d’Amazon_

Amazon, géant bien connu pour la révolution qu’il a apporté au e-commerce (et à nous autres consommateurs), est un peu moins réputé pour la qualité des conditions de travail qu’il réserve à ses salariés. En effet, de nombreuses enquêtes et livres dénoncent régulièrement les abus de la firme, entre stress incessants et troubles de la santé des salariés.

Et ce n’est peut-être pas prêt de s’arrêter : dans sa course à l’innovation et à la productivité (à tout prix ?), Amazon a récemment déposé 2 brevets pour un bracelet électronique permettant de “diriger les mouvements des salariés”.

Concrètement, le système pourrait alors détecter la position des mains de l’employé par rapport aux racks de stockage, pour ensuite guider ses mouvements à l’aide de vibrations afin que la mains « trouve » – ou plutôt soient dirigée – plus facilement vers les emplacements où ranger / déposer les colis.

L’idée derrière ce dispositif est évidemment d’optimiser la routine de la réception et préparation des commandes, où les articles doivent être récupérés dans des bacs pour ensuite être emballés avant de passer à la commande suivante. Avec ce dispositif, si la main d’un travailleur commencent à se diriger vers la mauvaise direction, le « système de rétroaction haptique » (c’est son petit nom) provoquerait la vibration du bracelet et dirigerait alors la main dans la bonne direction, donc vers l’emplacement précis du bon produit à expédier ou récupérer.

Cette nouvelle disposition, si toutefois elle voit réellement le jour, a d’ores et déjà suscité plusieurs polémiques sur les méthodes de travail d’Amazon, notamment en Italie, mais aussi en France où on parle déjà de “chaînes au pieds”. Ambiance. Au delà de l’aspect Big Brother, diriger les mouvements de salariés avec un bracelet semble a priori déshumaniser encore un peu plus le travail, et faire toujours plus ressembler les salariés à des robots (avant qu’ils fassent bientôt intégralement le travail).

 

 

 

Schemas du brevet déposé par Amazon

 

 

 

 

Des chiffres et des tech_ l’info qui compte

 

 

 

558 mds $

C’est le chiffre d’affaire colossal qu’on dégagé les GAFA en 2017_

A deux jours d’intervalle, les GAFAM – Google, Amazon, Facebook, Apple + Microsoft – ont publié leurs résultats financiers pour l’année 2017, et elle fût bien faste.

Cumulé, les GAFAM ont généré 648 mds $ de chiffre d’affaire, dont 558 pour les seuls GAFA (hors Microsoft donc). Une somme colossale, qui démontre leur bien croissance exponentielle : les revenus des GAFA ont été multipliés par 7 en 10 ans (soit un CAGR de 22%).

 

 

 

Leur emprise sur l’économie mondiale n’est bien évidemment plus questionnable. D’autant que leurs capitalisations boursières battent tous les records. Cumulées, leurs capitalisations boursières – les plus importantes parmi les entreprises américaines – dépassent désormais les 3 500 mds $ (en comparaison, le PIB de la France en 2017 est d’environ 2400 mds $). D’autant plus que tous s’approchent des 1000 mds $ de valorisation. Selon le cabinet S & P Capital Inc, c »est la première fois qu’une industrie domine les marchés financiers de la sorte depuis plusieurs décennies.

 

 

 

Pourtant, rien n’indique que la croissance spectaculaire des GAFA sera éternelle… comme le prouve le destin de Microsoft, leader il y a dix ans, et désormais largement dépassé par Apple, Amazon et Google.

D’autant plus que les défis sont nombreux pour 2018. Car paradoxalement, 2017 est aussi bien l’année où les leaders de la tech ont gagné le plus d’argent que celle où ils ont perdu le plus d’estime dans l’opinion publique, et où la toute puissance des GAFA commence sérieusement à inquiéter.

Pour Google, craintes de monopoles et recherche de diversification

Chez Alphabet (la maison-mère de Google), seul Google est rentable pour le moment. La firme cherche donc à diversifier la source de ces revenus, notamment avec ses services clouds.

Mais Google est surtout la cible à de nouvelles accusations de pratiques anti-concurrentielles. Aux USA, une enquête de l’Etat du Missouri a notamment été ouverte. Et son plus gros ennemi reste l’Union Européenne : le géant américain fait l’objet de trois procédures distinctes lancées par la Commission européenne.

  1. La première, la plus connue, concerne le fonctionnement de son comparateur de prix Google Shopping.
  2. La seconde porte sur son système d’exploitation mobile, Android. Ce dernier équipe aujourd’hui plus de 85 % des smartphones dans le monde, et l’Europe reproche à Google de profiter de cette plateforme pour mettre en avant ses propres services (son moteur de recherche, ses applications maison, etc.)
  3. Enfin, la Commission européenne enquête sur un potentiel abus de position dominante avec AdSense, la régie publicitaire de Google, qui représente le cœur du modèle économique de Google.
Pour Apple, diversification et soupçons d’obsolescence programmée

Apple a cette année notamment été accusé d’obsolescence programmée. En effet, la firme a du admettre avoir ralenti volontairement la vitesse des anciens iPhones avec ses mises à jour, pour ménager les batteries d’iPhone. Mais la pilule a du mal à passer chez les consommateurs.

Par ailleurs, les ventes d’iPhones ont reculés fin 2017 – certes de 1% seulement, mais cela représente encore la grande majorité des revenus d’Apple. Tim Cook cherche donc lui aussi une diversification des revenus, en affirmant qu’Apple est “une société de services”. Mais ces derniers ne représentent qu’1/10 des revenus d’Apple (l’iPhone en représente 2/3). Pour se diversifier, Apple ambitionne d’installer des revenus récurrents sous forme d’abonnements derrière chaque appareil vendu.

Enfin, une première demande inédite a été exigée par 2 gros actionnaires de la firme : une étude sur le potentiel caractère addictif des smartphones. En effet, l’addiction aux smartphones inquiète de plus en plus, et baser son modèle économique en grande partie sur ces appareils commence à être considéré comme risqué par certains actionnaires.

Pour Facebook, addiction et ennemi de la vérité

Le caractère potentiellement addictif du réseau social est tout d’abord de plus en plus attaqué, notamment vis-à-vis des jeunes. L’ambition de Facebook de déployer Messenger Kids a largement été critiquée, et un mouvement a encore été lancé cette semaine : le Center for Humane Technology, lancé par des anciens de Facebook et Google, et attirant l’attention sur l’économie de l’attention et l’addiction à la technologie, notamment chez les plus jeunes.

Par ailleurs, le caractère dangereux est aussi attaqué : les fakes news ont occupé une grosse partie des actualités de Facebook cette année et le rôle néfaste qu’elles ont pu avoir dans les élections américaines a fait coulé beaucoup d’encre.

Enfin, le temps passé sur le réseau social baisse de 5% cette année, ce qui pourrait à terme dégrader les revenus publicitaires de Facebook. Si Mark Zuckerberg annonçait cela comme une nouvelle positive, c’est surtout dans le but de rassurer les annonceurs, inquiets que leurs publicités se retrouvent adossées à des contenus douteux et viraux. Car si Facebook veut se débarrasser de la consommation de ce type de contenus, ou au moins la diminuer, son modèle économique reste essentiellement basé sur les publicités. Et une baisse du temps passé n’est pas un forcément un si bon signe, d’autant plus que son audience vieillit.

Amazon, investissements à tout-va et mauvaises conditions de travail

Premièrement, la firme est régulièrement dénoncée pour ses mauvaises conditions de travail (voir le précédent sujet).

Par ailleurs, malgré un important chiffre d’affaire, Amazon est un peu plombé par ses investissements cette année et affiche une croissance timide de son bénéfice net à 3 mds $. En particulier, si la firme de Jeff Bezos a notamment racheté la chaîne d’alimentation bio Whole Food l’été dernier, il lui reste néanmoins à réussir l’intégration de cette chaîne de magasins. Au-delà de ces mesures symboliques, Amazon n’a pas encore dévoilé sa feuille de route. Amazon ouvre aussi régulièrement de nouveaux fronts : il a même mis un pied dans l’assurance cette semaine. Et demain dans la pharmacie ? À l’automne dernier, il a obtenu l’autorisation aux États-Unis de vendre des médicaments en ligne. Cette diversification massive de ses services est gourmande en investissements, et se perdre en chemin reste une éventualité.

 

 

 

 

Voilà, c’est fini pour le petit dej’ d’aujourd’hui !

On te souhaite une bonne semaine et surtout un très bon weekend (plus que quelques heures, courage !).

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About The Author

Arthur Le Menec, content Manager @Niji. Essaie actuellement de comprendre le monde 🤔