Oct 13

Newsletter du 13 octobre 2017

 

 

Le petit-déjeuner tech et équilibré

Vendredi 13 Octobre 2017, planète Terre

Wazzup ! Ça boum ce matin ? Aujourd’hui c’est vendredi, et Brain & Breakfast te sert l’essentiel de l’actu tech au p’tit dèj

Au menu : on somnole tranquillement dans les voitures 100% autonomes de Nvidia, voire on rêve carrément avec les taxis volants d’Airbus. Tu l’aura compris, ce matin on passe la 5ème et on parle voiture du futur pour ce Breakfast & Furious .

La formule express_ L’actu en bref

Douceur matinale : Alibaba (au rhum) investit 15 milliards en R&D_
Le groupe chinois a annoncé un investissement colossal de 5 Md$ / an dans la R&D d’ici 2020 et 7 nouveaux laboratoires dans le monde. Son objectif est entre autre de booster ses compétences en IA, IoT et informatique quantique. Cet effort est capital s’il veut pouvoir concourir contre les géants américains. Car si cela correspond à un doublement de ses investissements en recherche, Alibaba reste bien loin derrière les GAFA (en 2017 : Amazon 16 Md$, Alphabet 14 Md$, and so on.).

Un peu perdu ce matin ? Le Japon lance son système GPS précis au cm près_
Le Japon a déployé le 4ème satellite (sur 7 prévus d’ici 2023) de son système de localisation : le QZSS (Quasi-Zenith Satellite System) 🛰️ . Historiquement dépendant du système américain GPS (Global Positioning System) qui couvre mal le territoire japonais, ce quatrième satellite utilisé en complément des satellites américains permet d’ores et déjà une localisation de l’ordre du cm. L’enjeu est de taille au moment où les industriels asiatiques déploient leurs premières voitures autonomes. A titre de comparaison, le GPS américain offre généralement une précision à 10m près et le système européen Galileo à 5m près (bien que ces systèmes soient respectivement en cours de modernisation et de mise en place).

Pour faire le plein d’énergie : Toshiba va sortir une batterie rechargeable en 5mn_
En utilisant un nouveau matériau (l’oxyde de titane-niobium), le constructeur japonais affirme pouvoir stocker deux fois plus d’énergie dans une batterie lithium classique. Et surtout pouvoir la charger en 6 minutes ! De quoi faire rouler une Renault Zoé sur 600km, et charger 100km en 1mn. La mise sur le marché est prévue en 2019, mais elle nécessitera aussi la mise en place de bornes de charge ultra-puissantes  (3 fois plus que les actuels superchargeurs de Tesla). Profite-en, car bientôt l’excuse « ma voiture n’avait plus de batterie » ne tiendra plus pour arriver en retard.

La news à point_ Nvidia lancera les premières voitures 100% autonome dès 2018

Nvidia a dévoilé la nouvelle version de son module d’intelligence artificielle pour la conduite autonome, le Drive PX Pegasus, qui permettra aux véhicules équipés d’être 100% autonomes dès 2018 (niveau 5 d’autonomie, le plus haut niveau possible). Par la même occasion, on apprend que la poste allemande (Deutch Post DHL) sera le premier client de Nvidia à intégrer ce module. Dur à avaler ? On t’explique tout ça.

Les 6 niveaux de véhicules autonomes

Il existe 5 niveaux d’autonomie pour caractériser les véhicules autonomes.

  • Niveau 0 : “Hands on, eyes on”
Rien n’est automatisé, le conducteur a un contrôle total.
  • Niveau 1 : “Hands on, eyes on”
Assistance à la conduite : régulateur de vitesse, alerte de franchissement de lignes, etc. Ce sont seulement des aides pour le conducteur.
  • Niveau 2 : “Hands off (sometimes), eyes on”
Automatisation partielle : le véhicule peut contrôler le volant et les pédales dans certains modes mais la surveillance humaine est obligatoire. Ce sont les Tesla actuelles, ou les assistants de conduite dans les embouteillages.
  • Niveau 3 : “Hands off, eyes off (sometimes)”
Automatisation conditionnelle : dans certaines situations (conduite automatique sur autoroute par exemple) le système contrôle entièrement la conduite et la surveillance lui incombe (ce qui rend ces véhicules illégaux pour l’instant). Mais le conducteur doit savoir reprendre le contrôle s’il est alerté.
  • Niveau 4 : “Hands off, eyes off, mind off (sometimes)”
Automatisation forte : aucune assistance ni attention du conducteur n’est requise, le véhicule est entièrement autonome sur des zones adaptés (autoroute par exemple). Le véhicule sait se mettre tout seul en position de sécurité en cas de problème.
  • Niveau 5 : “Hands off, eyes off, mind off »

Automatisation complète : le véhicule n’a plus besoin de conducteur, par toute situation et par tout temps. Le volant ou les pédales ne sont plus nécessaires, et les humains, facultatifs, sont seulement passagers.

L’annonce de Nvidia est loin d’être un coup marketing : son super-ordinateur permettra d’atteindre le niveau 5 d’autonomie avec une puissante de calcul de 320 Teraflops (= 320 trillions d’opérations par seconde, facile) pour analyser les données des 16 capteurs nécessaires. Le tout tenant dans une boite à chaussure alors que la plupart des autres systèmes de conduite autonome occupent l’espace d’un coffre. Ce sera le premier système permettant le 100% autonome, sans humain, bien qu’en Février dernier Elon Musk annonçait que Tesla parviendrait au niveau 5 en 2017 (avant de préciser que ça ne serait pas le cas avant 2 ans encore).

Quelle utilisation ?

Ne rêve pas trop, le système Nvidia n’intègrera pas ta petite voiture tout de suite, du moins pas avant que les législation n’évoluent. Ce type de véhicule autonome est avant tout destiné aux professionnels. Nvidia travaille d’ailleurs avec 25 partenaires de taxis, ou encore des fabricants de camions aux USA et en Chine. Cela laissera le temps à Nvidia d’entraîner son intelligence artificielle avant une utilisation grand public.

Le premier client à adopter Pegasus est le groupe Deutsche Post DHL (la poste allemande). Si son objectif (en tout cas à court terme) n’est pas de remplacer les postiers et livreurs, il souhaite faciliter leur travail sur “le dernier kilomètre”. Le véhicule pourra les suivre à distance ou se garer pendant que ces derniers s’occupent du porte à porte. Un gain de 30% d’efficacité est annoncé. La flotte de 3400 véhicules équipés de DPHL commencera sa mise en circulation mi-2018. Avec l’explosion grandissante du e-commerce, ces gains d’efficacité au niveau de la livraison ne sont pas négligeables. Et quand nos voitures personnelles pourront enfin être équipées, on pourra prendre notre petit-déjeuner tranquillement au volant (et lire Brain & Breakfast ?) .

La news rêveuse_ Airbus testera ses taxis volants en 2018

Les voitures autonomes, c’est pas mal, mais les voitures volantes c’est mieux. Alors si tu rêves de te déplacer comme dans Blade Runner, sache qu’Airbus testera son taxi volant dès l’an prochain.

Oui, volant. La firme a annoncé pouvoir faire voler le premier CityAirbus en 2018. Entre l’hélico et le drone, ce VTOL (Vertical Take-Off and Landing aircraft) devrait pouvoir transporter jusqu’à 4 personnes. Avec une vitesse de 120km/h maximum, il pourra surtout décoller et atterrir à la verticale : indispensable pour une utilisation urbaine. Totalement électriques, ses 4 moteurs devraient être plutôt silencieux. Si dans un premier temps, Airbus envisage une utilisation avec un pilote pour « faciliter la certification et l’acceptation du public », l’engin ne tarderait pas à être autonome en suivant des routes prédéfinies.

Le rêve donc, surtout dans des villes toujours plus congestionnées et polluées. Trop beau pour être vrai ? En partie : l’autonomie serait de 15 minutes, et le déploiement réel n’est pas envisagé avant 2023.

Pour aller plus haut…

Au-delà de ramener ton date Tinder à la maison avec classe, l’enjeu est plus important : il faut envisager la mobilité en ville dans un monde où 70% de la population mondiale sera urbaine en 2050 (54% aujourd’hui). Et l’entreprise française entend bien utiliser les airs pour créer les déplacements urbains de demain : en plus du CityAirbus, d’autres objets volants sont en projets comme en témoigne son département Urban Air Mobility (dont le projet Vahana, un drone individuel autonome réservable par smartphone à l’horizon 2020).

Airbus n’est d’ailleurs pas le seul à s’intéresser aux airs : les Chinois de chez Ehang 184 envisagaient de fournir Dubaï en taxis volants dès 2017, mais quelques retards orientent maintenant les Emirats Arabes Unis vers les Volocopter de l’entreprise allemande E-vol.

Alors oui, on est encore loin de la classe des spinners de Blade Runner, mais commander un Uber volant, ça laisse quand même rêveur.

Voilà, c’est fini pour le petit dej’ d’aujourd’hui !

On te souhaite une bonne semaine et surtout un très bon weekend (plus que quelques heures, courage !).

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About The Author

Arthur Le Menec, content Manager @Niji. Essaie actuellement de comprendre le monde 🤔