Newsletter du 02 mars 2018

Le petit-déjeuner tech et équilibré

Vendredi 02 Mars 2018, planète Terre

Hello *|FNAME|* ! Ça va bien ce matin ? Comme tous les vendredi, on se retrouve après le café pour papoter tech et actualité.

Au menu de ce matin :

On est intrigué par le premier réseau 4G sur la Lune

En accompagnement :

On attend avec impatience les premiers tests de voitures autonomes sans chauffeur en Californie
On trouve les navettes intelligentes de Citymapper à Londres super cools
On trouve encore plus cool le nouveau rôle des églises anglaises pour transmettre la 4G
On re-regarde la chronique de Niji sur BFM Business ! Et cette semaine, salon de l’agriculture oblige, on parle Agri-tech !

Bon appétit !

La formule express_ L’actu en bref

Le soleil brille sur la route de l’autonomie en Californie_

La Californie a autorisé cette semaine le test de véhicules 100% autonomes, à savoir sans aucun conducteur à bord. A partir du 2 Avril prochain, des véhicules vides et autonomes pourront ainsi circuler pour être testés. Jusqu’ici, la législation obligeait la présence d’un conducteur à bord du véhicule pour pouvoir agir en cas de danger, ce qui sera facultatif avec cette nouvelle législation.

Mais pour obtenir les permis de tester ces véhicules, il faudra néanmoins respecter certaines obligations. Les voitures devront ainsi constamment rester en contact avec un opérateur à distance chargé de superviser les tests et pouvant reprendre en main les commandes. Même à distance, ce sera lui le responsable en cas d’accident. Les entreprises devront également prouver qu’elles sont en capacité d’assumer au minimum 5 millions de $ de dommages et intérêts en cas de pépin et de poursuites judiciaires. Enfin, elles devront répondre à certains critères de cybersécurité strictes pour garantir la sécurité des véhicules et éviter tout détournement.

La Californie se place donc à nouveau comme le terrain de jeu propice au développement de la voiture autonome. En effet, certains des acteurs les plus avancés sur le sujet y sont implantés, comme Waymo (Google) ou Uber. Et adapter la législation aux dernières avancées technologiques est un facteur clé du succès pour la Silicon Valley si elle veut continuer d’attirer et de faire grandir les champions de la tech.

Citymapper lance un service mi-bus, mi-VTC_

La célèbre application de calcul d’itinéraires dans les transports en commun lance son propre service de transports à Londres, Smart Ride, à la rencontre du bus et du VTC.

Le concept ? Des navettes de 8 personnes circuleront selon des itinéraires prédéfinis dans la capitale britannique – (presque) comme un service de bus normal donc. À la différence près que 1) les places seront réservables par les utilisateurs via l’application Citymapper, 2) les arrêts seront flexibles en fonction de la demande et 3) les horaires et les itinéraires seront eux aussi flexibles. Plus de lignes fixes donc, mais un réseau de lignes qui fusionnent et se complètent ; plus d’horaires fixes non plus mais un service qui s’adapte à la demande. Tout est dynamique.

Avec ces véritables navettes intelligentes, ce service montre que la data n’a pas finie de révolutionner les transports. En effet, cette dernière permet d’envisager les services de transport en commun de manière « responsive », pour adapter itinéraires et horaires à la demande. Les données sont au centre de ce projet, et en sont même à l’origine : « Quand nous avons étudié les lignes de transport en commun, nous avons réalisé qu’elles ne servaient pas toujours au mieux les personnes les utilisant et qu’elles n’évoluaient pas suffisamment rapidement pour répondre aux changements que connait une ville » explique Citymapper dans un article de blog posté en mai 2017.

Des églises pour transmettre la 4G au Royaume-Uni_

Le gouvernement britannique et l’Eglise Anglicane viennent de passer un accord inédit pour équiper les clochers des églises anglaises en bornes wifi, et permettre ainsi au gouvernement de tenir ses promesses en termes de déploiement de la 4G sur son territoire.

En effet, l’ancien Premier ministre David Cameron s’était engagé en 2015 à donner accès au très haut débit à tous le territoire britanniques d’ici 2020. Mais trois ans après, et comme en France, les « zones blanches » restent nombreuses.

Comme l’affirme le gouvernement, « 65 % des églises anglaises étant situées dans des zones rurales, leurs emplacements au coeur des communautés sont idéaux pour aider à résoudre les problèmes de connectivité et de couverture ». D’autant plus qu’elles se comptent par milliers : l’Eglise anglicane recense près de 16 000 églises sur le territoire britannique. Avec cet accord, les clochers métalliques des églises pourront être équipés d’antennes relais et d’émetteurs wifi nécessaires à l’amélioration de la connexion internet. Ainsi, même un édifice du XVe siècle pourra aider à améliorer la vie des gens en développant la connectivité dans les régions les plus reculés.

Par ailleurs, les bénéfices de cet accord seront réciproques, car les églises qui accepteront de passer un contrat pourront être payées en contrepartie de la location de leurs clochers. Une revenu qui sera le bienvenue pour financer l’entretien et la rénovation de ces bâtiments qui ont parfois plus de 100 ans.

Particulièrement innovante, cette initiative pourrait inspirer la France qui compte elle aussi 45 000 églises paroissiales et cherche également à couvrir l’intégralité de son territoire en 4G.

La news lunaire_ La Lune bientôt équipée en 4G

« Bientôt de la 4G sur la Lune « : c’est l’annonce la plus qu’intrigante qui s’est invitée dans la presse cette semaine. Dès l’an prochain, un réseau 4G devrait en effet être déployé sur le satellite de la Terre, déployé par Nokia, Vodafone et la startup Allemande PTScientists.

Mais… pourquoi donc ??!? Si la 4G peine encore à pénétrer nos campagnes les plus reculées (cf. sujet précédent), on peut se demander légitimement quel est l’intérêt de connecter la Lune. Pourtant, 50 ans après les premiers pas de l’homme sur la Lune, un réseau sera bel et bien déployé sur la Lune dans le cadre d’une mission spatiale d’exploration.

La mission lunaire de PTScientists

PTScientists est, comme SpaceX, une entreprise spatiale privée. Et, un peu comme SpaceX, son ambition est d’abaisser le coût de l’exploration spatiale afin de démocratiser l’accès à la Lune. Car comme elle l’affirme sur son site : « Space belong to everyone », et tout le monde devrait avoir accès à l’espace, plus facilement et à moindre coût. A ce titre, elle propose ses services à d’autres entreprises privées ou institutions publiques, afin de transporter des charges utiles (matériels d’explorations ou d’expériences majoritairement) sur la Lune, et ce à moindre coût.

Et pour sa première mission, au nom évocateur de « Mission to the Moon », elle enverra deux rovers lunaires (les Audi lunar quattro, fabriqués en partenariat avec Audi donc) afin de retourner 46 après sur le site d’atterrissage de la mission Apollo 17, où l’humain toucha pour la dernière fois le sol lunaire en 1972 après y avoir effectué ses premiers pas en 1969.

Concrètement, la mission de PTScientists consistera à envoyer sur la Lune un module, baptisé ALINA, qui sera lancé par un lanceur Falcon 9 de SpaceX. Il s’agira alors du premier « atterrissage » privé sur le sol lunaire. Le module déposera les deux rovers d’exploration afin de photographier et filmer le site d’atterrissage de la mission Apollo 17. Afin de transmettre ses images à la Terre, le module ALINA sera alors utilisé comme antenne relai du premier réseau 4G lunaire. Il sera donc envisageable de suivre la mission en HD et en direct depuis la Lune, du moins en théorie.

Vodafone et Nokia, qui font également partie du projet, participeront au déploiement de ce réseau. Nokia déploiera notamment le réseau grâce à son module de connexion 4G Ultra Compact Network, pasplus gros qu’un petit sac à dos et capable d’offrir un réseau cellulaire 4G d’une portée de 75 kilomètres. Ce réseau permettra alors aux deux rovers de rester constamment en contact avec la station de base ALINA, qui transmettra à son tour les images à la Terre.

La suite ?

Au-delà de la prise et l’envoi de photos pour cette mission, ce projet vise surtout à préparer le terrain pour d’autres aventures en dehors de notre planète. Car comme l’affirme Robert Böhme, l’un des responsable du projet : « Pour que l’humanité puisse quitter la Terre, nous devons développer des infrastructures au-delà de notre planète d’origine ».

Il s’agit en effet d’envisager de nouvelles façons de réduire les coûts de l’exploration spatiale, et à ce titre la 4G a l’avantage d’être économe en énergie et d’envoyer des images de meilleure qualité. Tester le déploiement d’un tel réseau sur la Lune, et le connecter à la Terre, est alors un défi ambitieux. Car comme le pense PTScientists, établir des infrastructures spatiales stables et performantes sera un point majeur pour continuer l’exploration spatiale, et ce à moindre coût.

Maman maman regarde !_ Niji passe à la télé

Et cette semaine, on s’intéresse à l’Agri-tech qui occupait une belle place au salon de l’agriculture.

Clap de fin_ l’auteur des newsletter s’en va

Snif

C’est avec un gros pincement au coeur que je tire ma révérence chez Niji. Après 6 mois de dénichage d’infos inédites, de décryptage des aspects les plus sombres et impénétrables du digital, d’articles parfois trop longs, parfois trop courts, de jeux de mots bancales, de découvertes technologiques en tout genre, qui nous auront mené de vos téléphones à l’espace, je rend la plume.

Mais rassurez vous, la plume sera reprise, c’est sûr ! Un autre rythme, un autre ton, une autre approche peut-être : l’avenir te le dira. Quoiqu’il en soit, restez gourmand d’actualités et de curiosité, car ce qu’il se passe autour de nous est trop important pour ne pas s’y intéresser un peu.

Bye !
Arthur.