Newsletter du 8 décembre 2017

Vendredi 08 Décembre 2017, planète Terre

Hello ! En forme aujourd’hui ? Comme tous les vendredi, on se retrouve après le café pour papoter tech et actualité.

Au menu ce matin, on va parler presque uniquement d’intelligence artificielle tant la semaine a été riche en annonces folles !

Love Story : l’amour artificiel façon Tinder_

Tu connaissais peut-être la fonction payante Super Like sur Tinder, qui te permet de faire comprendre à ton coup de coeur que tu as flashé sur lui / elle. Et bien l’application va plus loin et a décidé d’utiliser l’intelligence artificielle afin de doper cette fonctionnalité. L’option « Super Likeable », actuellement en test à New York et à Los Angeles, fera apparaitre ponctuellement 4 profils avec la possibilité d’effectuer un Super Like gratuit sur une des 4 personnes. Ces profils auront été sélectionnés par l’IA de Tinder en fonction de tes précédents matchs et likes. Quand tu verras apparaître cette option, c’est donc que l’intelligence artificielle de Tinder a décidé de donner un coup de pouce à ta vie sentimentale.

« Et sinon vous vous êtes rencontrés comment ? » – « Euh, c’était au musée ». (hmm hmm).

Au-delà de l’amour, l’IA décode notre génome_

Google a dévoilé cette semaine Deep Variant, un outil d’intelligence artificielle open source (= dont le code est ouvert à tous) pour faire progresser le décodage du génome humain. Cet outil permet d’améliorer grandement le séquençage du génome – à savoir établir l’ordre précis des bases A C G et T qui codent notre ADN.

Car si le séquençage du génome est aujourd’hui presque accessible (il est passé de 3 mds $ dans les années 90 à 1000 $ environ aujourd’hui), il reste souvent approximatif et contient des erreurs. Il est alors difficile pour les scientifiques de distinguer une mutation génétique (le remplacement d’une base A C G ou T par une autre base dans le code), qui pourrait par exemple être à l’origine d’un cancer, d’une erreur de séquençage.

Deep Variant utilise des techniques de deep learning pour isoler ces erreurs et donc identifier les véritables mutations génétiques. Et il sera disponible gratuitement sur Google Cloud Platform. En permettant d’identifier les mutations génétiques, cet outil permettra d’une part d’identifier la cause de certaines maladies, et d’autre part de faire progresser la médecine de précision – les thérapies ciblant directement le génome et les mutations à l’origine des maladies.

Plus fort encore : une IA crée une autre IA plus performante que celle créée l’homme_

Inception, ou mise en abime : Google a développé une intelligence artificielle capable de générer sa propre IA. En mai 2017, des chercheurs de Google Brain (le nom fait déjà un peu peur) ont annoncé la création d’AutoML, une intelligence artificielle capable de générer ses propres algorithmes d’IA. Et elle n’a pas traîné :  AutoML a engendré sa propre intelligence artificielle, qui selon Google aurait surclassé toutes ses homologues créées par des humains.

AutoML a notamment mis au point un système de vision par ordinateur qui surpasse largement les meilleurs dispositifs existants. Le projet pourrait améliorer la façon dont les véhicules autonomes et les robots de la prochaine génération voient.

La création d’une IA capable de construire des IA soulève quelques inquiétudes et rappelle les dérives que dénoncent certaines personnalités comme Elon Musk : celles d’une intelligence artificielle qui échapperait à tout contrôle humain. Brrr, ça fait froid dans le dos.

C’est le temps qu’il a fallut à l’intelligence artificielle de Google pour devenir la meilleure joueuse d’échecs au monde_

Echec et mat. Il y a un peu plus d’un mois, on te parlait d’AlphaZero dans Brain & Breakfast, l’intelligence artificielle autodidacte développée par Google, qui était devenue la meilleure joueuse de Go au monde en apprenant à jouer seule (elle connait seulement les règles de base au début et progresse en jouant contre elle même).

Et bien cette IA ne cesse de progresser. Google a annoncé ses derniers résultats et accrochez-vous bien :

Google ne cesse donc de nous impressionner avec son intelligence artificielle autodidacte, et prouve une fois de plus sa maitrise des techniques d’apprentissage par renforcement et du deep learning. Le prochain défi pour Google et AlphaZero sera de battre les humains à StarCraft, un des jeux vidéo de stratégie en temps réel les plus élaboré et faisant l’objet d’une compétition internationale professionnelle depuis des années.

Une semaine après avoir parlé de photoshop qui supprime la contrainte du détourage grâce à l’IA, et à l’occasion d’un très bon article dans Les Echos cette semaine, on revient sur une technologie qui pourrait révolutionner le design et la manière dont les designers travaillent : le generative design (design génératif).

En juin dernier, Autodesk annonçait que son logiciel de design produit Netfabb (prototypage et impression 3D) proposerait un nouveau service à partir de Janvier 2018 appelé “design itératif” ou “design génératif”. Le principe est simple : le designer ne commence pas par esquisser un objet mais par exprimer des contraintes telles que le matériau utilisé, les forces qui s’exercent, le mode de production ou encore le poids souhaité, etc. Un algorithme d’intelligence artificielle génère alors les formes adéquates à partir des critères renseignés et le logiciel propose cinq ou six solutions possibles. Le designer choisit alors la solution qu’il préfère, adapte sa demande et réitère le processus avec le logiciel jusqu’à obtenir une solution qui lui convienne.

Ce système de design génératif par Autodesk a notamment été testé pour créer de nouvelles formes de chaises imprimable en 3D, une cloison de cabine d’A320 en collaboration avec Airbus (dont le poids a été réduit de 45%) ou encore le châssis d’une voiture de sport. Et au-delà du design industriel, le système peut aussi servir à l’architecture (Autodesk s’en est servi pour aménager ses bureaux à Toronto). Comme le montre Autodesk dans sa vidéo, les solutions sont nombreuses.

Voilà, c’est fini pour le petit dej’ d’aujourd’hui !

On te souhaite une bonne semaine et surtout un très bon weekend (plus que quelques heures, courage !).

Ah, et si tu as bien aimé cette newsletter, n’hésite pas à la partager ! (envoie les lien ci-dessous aux intéressés).