Jan 05

Newsletter du 5 janvier 2018

 

 

Le petit-déjeuner tech et équilibré

Vendredi 05 Janvier 2018, planète Terre
Hello ! Comment ça va aujourd’hui ? Avant toute chose, on tient à te souhaiter une excellente année, une super santé et surtout on te souhaite de rester toujours aussi curieux. Car si l’actualité tech et digital de 2017 a été très très riche, 2018 promet de l’être tout autant et ce qui se passe autours de nous est trop important à notre goût pour ne pas s’y intéresser au moins un peu 🤓.

On reprend donc les bonnes habitudes et comme tous les vendredi, on se retrouve après le café pour papoter tech et actualité. Notre bonne résolution en ce début d’année : se remettre à une heure de diffusion plus matinale comme le suggère notre nom. Promis, on s’y met la semaine prochaine ! 🥐

Au menu d’aujourd’hui :

Et en bonus :
Bon appétit !

La formule express_ L’actu en bref

Google abandonne son projet de réalité augmentée Tango_

La valse est finie pour Tango. Google mettra fin a son projet de réalité augmentée en Mars prochain. Lancé en 2014, il s’agissait d’une technologie de cartographie 3D en temps réel de l’environnement grâce à plusieurs capteurs et processeurs inclus directement dans un smartphone et une tablette dédiés.

Cette solution matérielle pour réaliser et supporter des applications de réalité augmentée va donc être abandonnée par Google, qui se concentrera uniquement sur sa nouvelle solution logicielle ARCore – le kit de développement de réalité augmentée de Google (concurrent d’ARKit – celui d’Apple).

Ce SDK (Software Development Kit) ne nécessite lui aucun matériel dédié : la cartographie 3D de l’environnement est réalisée directement par le logiciel et ne nécessite donc plus de caméra double ou de capteur de profondeur comme dans le projet Tango.

En se concentrant uniquement sur ARCore (dont la deuxième pré-version est sortie récemment), Google confirme miser gros sur la réalité augmentée mobile et sur l’équipement de quelques 100 millions de téléphones Android compatibles. De quoi donner un bon coup de fouet à base de réalité augmentée.

Les Metalens : ce système optique qui révolutionnera la photo, la VR et bien d’autres objets_

On la considère comme la « lentille parfaite » et ses usages sont multiples. Des chercheurs de Harvard ont réussi à développer un nouveau type de lentille optique révolutionnaire : les Metalens, qui pourraient très rapidement remplacer toutes les lentilles de verre que l’on trouve dans notre quotidien (appareils photos, smartphones, casques de réalité virtuelle, microscopes, etc.).

Pour rappel, les lentilles de ces appareils servent à faire converger la lumière en un seul point afin de recréer l’image. Et cela fait des siècles que l’on utilise la même méthode : du verre est polit pour obtenir la bonne courbure afin qu’il concentre bien les rayons lumineux. Ensuite, plusieurs lentilles sont empilées les unes devant les autres pour obtenir le bon grossissement. Or, utiliser du verre et plusieurs lentilles est couteux et très gourmand en place (ce qui explique la taille des téléscopes ou des gros zooms d’appareil photo par exemple).

Mais tout a changé cette semaine avec la prouesse des Metalens. Il s’agit de motifs microscopiques gravés dans une plaque de quartz de quelques nanomètres, et qui sont organisés de manière à guider et à concentrer les rayons lumineux comme le ferait un objectif en verre. Ces motifs étant microscopiques, tout se fait sur des fractions de millimètres au lieu de dizaines de centimètres aujourd’hui. Ces Metalens permettent alors d’avoir accès à la totalité du spectre des couleurs au même endroit et en très haute qualité, et surtout pour beaucoup moins cher ! Les motifs sont en effet gravés avec la même technique que celle utilisée pour les microprocesseurs, donc la fabrication est beaucoup plus rapide et moins chère que le polissage du verre.

Les usages sont très nombreux, par exemple avoir l’équivalent d’un mégazoom de paparazzi sur un téléphone portable toujours aussi plat, ou avoir des téléscopes de quelques cm de long.

Un autre avantage énorme sera pour la réalité virtuelle : les Metalens permettront de réduire très fortement la taille des casques où la place occupée par les lentilles incurvées et empilées est très importante. D’autant plus que le faible coût de ces lentilles permettrait de baisser sensiblement les prix des équipements.

2018 commence donc avec une vraie révolution. En bonus : la petite vidéo pour facilement comprendre le fonctionnement des Metalens.



Des chiffres et des tech_ l’info qui compte

8 ans
C’est le nombre d’années qu’il aura fallut attendre pour que Magic Leap révèle enfin ses lunettes_

Magic Leap, la start-up mystérieuse de réalité augmentée crée en 2010 et qui avait encore levée 500 millions de $ en Octobre dernier (pour atteindre une valorisation de 6 mds $), a ENFIN dévoilé son produit.

Les Magic Leap One, lunettes de réalité mixte qui ont été dévoilées juste avant noël, devraient commencer à être commercialisées en 2018. Les fonctionnalités de cette première « Creator Edition » destinent clairement ces lunettes à un usage professionnel pour l’instant

Côté techno, les Magic Leap One embarquent huit caméras externes et capteurs. La particularité de Magic Leap est d’utiliser une technologie de champs lumineux qui sont projetés sur la rétine de l’utilisateur pour obtenir un rendu particulièrement réaliste des objets 3D, notamment en permettant de modifiant la netteté des objets suivant la direction du regard et donc d’harmoniser l’affichage virtuel des objets avec la lumière naturelle pour un rendu réaliste peu fatigant pour le cerveau.

Petite déception au niveau du FOV (Field of View, soit le champ de vision des lunettes) : on serait grosso modo au même niveau que les Hololens de microsoft selon les journalistes qui ont testé l’appareil, soit environ 35° – ce qui est très restreint (l’affichage sur les côtés est donc limité). Mais aucun chiffre officiel n’est encore sorti.

Les lunettes sont reliées par un câble à un boîtier circulaire accroché à la ceinture et embarquant l’électronique nécessaire au traitement des données. Elles s’accompagnent également d’une manette sans fil dotée d’un pavé tactile pour naviguer et interagir avec les interfaces virtuelles.

Côté logiciel, un SDK (Kit de développement) sera disponible début 2018 afin de permettre aux développeurs de créer des applications pour la nouvelle plateforme.

Si le style rétro-futuriste / cyberpunk est alléchant, reste à voir si la technologie vaut réellement les 8 ans de développement (et les quelques milliers d’euros qui devront être déboursés).

La news tant attendue_ Un point sur la 5G qui a enfin un premier standard

La 3GPP – l’organisme international qui fixe les standards de télécommunications – s’est mit d’accord fin Décembre sur un premier standard technique pour la 5G. On profite de cette annonce pour faire un petit point sur cette technologie qui promet de révolutionner notre monde connecté par une rapidité extraordinaire.

Qu’est ce que la 5G ?

C’est le réseaux qui remplacera a terme la 4G que nous connaissons tous. La rapidité du réseau sera la principale caractéristique révolutionnaire.

Si au début on pourra s’attendre à des débits d’environ 1 Gb/s (en téléchargement), à terme la vitesse de la 5G pourrait dépasser les 10 Gb/s (près de 30 fois la vitesse de la 4G). Elle sera par contre plus ou moins rapide selon les usages et les différentes technologies 5G.

Au-delà de la vitesse brute, c’est surtout le temps de latence qui devrait être réduit. Il est aujourd’hui d’environ une demi-seconde (ce qui est bien trop long pour un véhicule autonome par exemple), alors qu’il pourrait être réduit à moins d’une milli-seconde avec la 5G.

Pourquoi la 5G est si rapide ?

Si la 5G est si rapide, c’est parce qu’elle reposera (en partie) sur des ondes millimétriques – soit des ondes radios hertziennes d’une très haute fréquence (au delà de 6 GHz). Ces ondes sont actuellement uniquement utilisées par l’armée. Le principe est simple : plus la fréquence est élevée, plus la largeur de spectre est grande et donc plus la bande passante est grande, soit un débit supérieur reçu par chaque cellule radio et donc plus de rapidité.

L’implémentation de la 5G représente un véritable défi

Le problème avec les ondes millimétriques, c’est qu’elles sont instables et que leur portée est courte. Car plus la fréquence est grande, plus l’onde est sensible aux obstacles (collines, bâtiments) et aux conditions météorologiques, ce qui disperse le signal et induit des erreurs dans la transmission des données. Hors, la rapidité de la 5G viendra de la haute fréquence des ondes et de leur capacité à arriver jusqu’aux récepteurs en bonne qualité.

Plusieurs solutions sont donc envisagées pour répondre à cette contrainte, notamment celle des Small Cells. Le fonctionnement est simple : une grosse antenne 5G éloignée des centres urbains distribue un signal à plusieurs antennes plus petites situées en plein centre-ville, là où aujourd’hui seulement de grosses antennes émettent sur de vastes étendues. Ces mini antennes s’intègreront au mobilier urbain : lampadaires, poubelles, arrêts de bus, bancs, etc. Cela permettra de diffuser plus efficacement le très haut débit vers les utilisateurs selon leur situation géographique et ainsi d’éviter la surcharge du réseau.

Le projet de la 5G : non pas une mais plusieurs 5G

Alors que la 4G et la 3G avaient étaient créés pour répondre à un besoin de vitesse sur l’internet mobile, la 5G s’inscrit dans un projet plus global. Dans le futur, tout sera ultra-connectés : smartphones, tablettes, PC, objets connectés, domotique, voitures connectés, casques VR, réalité augmentée, intelligence artificielle, etc. La 5G sera alors le réseau qui permettra à tous nos appareils connectés de communiquer entre eux et avec nous.

Elle ne sera donc pas supportée par une technologie unique mais par un écosystème de réseaux 5G pour différents usages (IoT, smartphones, voitures autonomes, etc.) – et donc différentes fréquences plus ou moins élevées pour différentes 5G plus ou moins rapides.

Ce sera la fin au réseau neutre. Aujourd’hui, entre se connecter à la 4G avec un smartphone, une tablette ou une montre connectée, les applications sont gérées de la même manière par le réseau. Avec la 5G, il y aura un système de priorités et chaque application devra utiliser les fréquences et protocoles radios les plus adaptés : inutile de se brancher sur les fréquences les plus rapides pour une application donnant la météo par exemple.

D’une manière générale, la rapidité que permettra la 5G concernera tout ce qui demande beaucoup de réactivité et de bande passante pour effectuer d’importants calculs à distance avec un temps de latence minime : véhicules autonomes, applications en médecine (opérations à distances ou assistées), en robotique industrielle, etc. Selon Qualcomm, la 5G sera aussi importante que le moteur à explosion ou l’électricité, rien que ça.

Quelle norme vient d’être adoptée ?

Jusqu’ici, la 5G n’était définie par rien d’autre que son logo au design des années 2000.

Cette première décision du 3GPP porte sur les fréquences attribuées à la 5G. Elle aura ainsi droit à un large éventail puisqu’elle s’étendra entre les bandes 600 MHz (basse fréquence) et 50 GHz (très haute fréquence), afin de créer différents réseaux 5G adaptés à différents usages. Ce consensus porte sur la 5G dite Non-Standalone (NSA), qui pourra être testée sur les infrastructures 4G déjà existantes et permettra aux opérateurs de proposer de la 5G en test à grande échelle. La version Standalone (SA), propre a la 5G, devrait être définie l’été prochain.

Cette décision est l’étape qui permet aux fournisseurs de commencer à construire les équipements adaptés à la 5G. Mais les fabricants n’ont pas attendu cet accord pour travailler sur le sujet. En octobre dernier, Qualcomm a ainsi présenté un premier design de référence pour un smartphone 5G. Il s’agit du premier téléphone pouvant supporter la 5G avec une puce capable de réceptionner des ondes millimétriques. Ce modèle servira donc aux opérateurs à tester leurs réseaux et à reproduire des cas d’usages semblables à ceux rencontrés sur le terrain, notamment au niveau de la mobilité.

Et la 5G, c’est pour quand ?

Cette norme permettra aux premiers opérateurs de proposer dès 2019 des premières offres de pré-5G en phase de test. Par ailleurs, les premiers téléphones grand-publics compatibles 5G devraient eux-aussi voir le jour aux alentours de 2019.

Concernant le déploiement commercial à grande échelle, la 5G arrivera dans certains pays dès 2020. Mais ce sera très progressif et les opérateurs et industriels du secteur ont encore énormément de travail à accomplir. Car n’oublions pas que dans certaines campagnes, la 4G n’est toujours pas déployée…

Maman maman regarde !_ Niji passe à la télé

Et cette semaine, on se repasse les deux derniers passages TV de Niji. Jonathan Cassaigne nous parle ainsi de l’AgriTech, et David-Henri Bismuth nous présente des jouets intelligents pour développer l’apprentissage numérique des enfants. Quel programme !





Voilà, c’est fini pour le petit dej’ d’aujourd’hui !

On te souhaite une bonne semaine et surtout un très bon weekend (plus que quelques heures, courage !).

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About The Author

Arthur Le Menec, content Manager @Niji. Essaie actuellement de comprendre le monde 🤔