Newsletter 29 septembre 2017

Hey, bonjour là dedans ! Bien réveillé aujourd’hui ? Aujourd’hui c’est vendredi, et Brain & Breakfast te sert l’essentiel de l’actu tech au p’tit dèj

Au menu de ce matin, on te ravit les papilles avec des objets connectés jetables, on te régale avec du cloud-gaming VR et on se délecte de Facebook qui oeuvre pour le don du sang. Bon appétit !

BMW fait parler ses voitures avec Alexa_
Non, nous ne sommes pas dans un film pour enfant et oui, les modèles BMW (et Mini) parleront avec l’assistant vocal d’Amazon à partir de 2018 aux USA, au Royaume-Uni et en Allemagne. Ce n’est pas une première pour Alexa : Ford et Seat ont déjà promis des modèles qui embarqueraient prochainement la technologie d’Amazon. Appels, musique, itinéraires, etc. : les interactions avec le véhicule gagneront en simplicité et sécurité. Pour la France, il faudra par contre attendre la version francophone d’Alexa, dont on ignore la date de sortie.

La France championne européenne du capital risque au début 2017_
Cocorico ! Selon la dernière étude Dealroom, la France est pour la première fois en tête des levées de fonds en Venture Capital (pour le financement des startups). Traditionnellement dominés par les fonds Britanniques, les VC français ont levées 2,7 Md€ au S1 2017 vs. 2,3 Md€ pour les UK (et 1,1 Md€ en Allemagne). De belles opportunités pour les jeunes pousses française donc, mais ne chantez pas la Marseillaise trop fort (ou bien fredonnez-la) car la France reste (très) loin derrière les USA et l’Asie (rien qu’au Q2 2017, 22 Md$ VC aux USA vs. 13 Md$ pour l’Asie vs. … 4Md$ pour l’EU).

Le MIT crée un micro-robot à l’enveloppe adaptable_
Le MIT’s Computers Science and Artificial Intelligence Lab (CSAIL) a développé un petit robot capable de changer revêtir différentes « tenues » (exosquelettes) afin d’optimiser ses capacités (marcher, rouler, flotter, et même planer.). Un robot primaire (nommé “Primer”), contrôlé par magnétisme, peut se mouvoir grâce à des vibrations et se placer sur une feuille de métal qui une fois chauffée par le robot se plie, à la façon d’un origami, afin de former différentes tenues autour du robot. Contrairement à la plupart des robots destinés à une utilisation sur un terrain spécifique, cette adaptabilité pourrait multiplier les fonctionnalités d’un seul et même robot et donc ses usages (de l’exploration spatiale en passant par les secours ou le BTP ?). La vidéo ici.

Sigfox, opérateur télécom IoT toulousain (cocorico, encore), a présenté un nouveau prototype de puces IoT coûtant 20c de $, reliées à leur réseau IoT. Contrairement aux réseaux haut débit 4G, et bientôt 5G (permettant aux objets de recevoir et d’émettre beaucoup de données), le réseau Sigfox (et son concurrent LoRa) permet le transit de faible débits sur de longues distances (Low-Power Wide-Area Network). Les puces low-cost de Sigfox pourront ainsi envoyer des petits paquets d’informations (140 messages de 12 octets par jour au max) sur le réseau tout en consommant très peu d’énergie (durée de vie de 10 ans avec une petite batterie). Ces puces peuvent transmettre des informations essentielles comme la position, la température, les vibrations, etc., seraient même en mesure d’être imprimées sur du papier. Sigfox et ses partenaires ont réussi l’exploit de faire passer le prix de revient de ce genre de module de 12$ en 2015 à 0,2$ aujourd’hui.

Pourquoi c’est important ?

Cette forte baisse du coût des modules IoT signe le début des objets connectés jetables. Imprimé dans l’emballage d’un coli, un module de ce type pourrait permettre sa localisation et la détection de son ouverture. Intégré à n’importe quel emballage, les industriels pourraient suivre leurs produits (pour contrôler la chaîne du froid ou détecter l’ouverture du produit par exemple). Le réseau Sigfox étant disponible dans 36 pays (et bientôt 60), ces objets connectés jetables pourront également voyager (pratique pour suivre la localisation d’une valise par exemple). Selon son PDG, les usages sont indénombrables et les objets les plus usuels pourront devenir connectés. Une question se pose néanmoins : quid de l’intrusion dans nos vies privée avec ce genre d’informations ? (Attention, Colgate pourrait potentiellement savoir que tu laves les dents seulement une fois par jour).

En savoir plus sur Sigfox ici.

HTC teste à Beijing un projet de réalité virtuelle en tant que service cloud par abonnement. Le casque de VR, branché directement à une box, est directement relié aux serveurs d’HTC. Les images et commandes du joueur sont transmises en streaming. Plus besoin de PC surpuissant et de télécharger les jeux en avance donc, tout passe par le cloud.

Qu’est ce que ça change ?

Ce nouveau type de service pourrait (enfin) permettre à la VR de prendre son envol, car l’un des principaux freins actuels à la démocratisation de la VR est son coût : en plus du casque haut de gamme (400-700€), un PC très performant est nécessaire (800€ minimum). Ce frein a même donné lieu à un revival des salles d’arcades, en réalité virtuelle cette fois, car l’accès à cette technologie est trop coûteux. Comme un Netflix ou Spotify, HTC entend faciliter l’accès au contenu VR en permettant aux utilisateurs de s’affranchir du PC, donc d’environ la moitié des coûts nécessaires. Reste tout de même à surmonter les limites techniques (latence liée aux problèmes de connectivité notamment).

Après le fail relaté la semaine dernière (les catégories d’utilisateurs antisémites), on partage cette semaine une initiative positive de la part du réseau social (oui, ça arrive !). Facebook teste actuellement en Inde une nouvelle fonctionnalité sur son application mobile afin de faciliter les dons de sang. Ce dispositif permet aux utilisateurs de préciser leur groupe sanguin et de d’indiquer s’il souhaitent donner leur sang ou non. Dans un second temps, des particuliers ou des organismes pourront créer des post Facebook afin de demander des dons de sang d’un certain type et dans une zone géographique spécifique. Les donneurs compatibles à proximité recevront alors une notification.

Cette fonctionnalité pourrait ainsi faciliter grandement la collecte et les dons du sang en comblant le manque d’information quant aux opportunités de don. En France, l’Etablissement Français du Sang multiplie régulièrement les appels aux dons, surtout quand les réserves deviennent critiques comme en Juin dernier. Au delà de la France, ce genre de fonctionnalité pourrait s’avérer extrêmement utile à la collecte de sang dans de nombreux pays, notamment ceux n’ayant pas d’organisme centralisant les collectes.

Voilà, c’est fini pour le petit dej’ d’aujourd’hui !

On vous souhaite une bonne semaine et surtout un très bon weekend (plus que quelques heures, courage !).

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