Nov 10

Newsletter du 10 novembre 2017

 

Le petit-déjeuner tech et équilibré

Vendredi 10 Novembre 2017, planète Terre

Hello ! Bien réveillé ce matin ? Comme tous les vendredi, le soleil s’est levé et on se retrouve pour papoter tech après le petit-déjeuner.

Nous avons mis à jour nos listes de diffusion, donc si c’est la première fois que tu reçois Brain & Breakfast, bienvenue !

Au menu d’aujourd’hui, on fait un peu la fine bouche avec le rapport de la French Tech sur les partenariats grands groupes – startups en France, par contre on boit les paroles d’Uber et de la NASA avec leur projet de taxis volants 🏙️. En accompagnement : gros sous et OPA, sport et santé connectée, art et VR, Apple et AR. Allez hop, on passe à table !

La formule express_ L’actu en bref

OPA de 130 md$ : Broadcom veut manger Qualcomm pour son petit-déjeuner_

Une histoire de gros sous : le géant des puces Broadcom souhaite racheter l’autre géant Qualcomm pour 130 petits milliards de $. Si cela se fait, cela sera au choix :

Rien que ça. Le groupe deviendrait le 3ème fabricants de puces, derrière Intel et Samsung. Les deux entreprises sont d’ailleurs complémentaires : Qualcomm équipe les smartphones en processeurs et puces 4G, Broadcom en puces WIFI, Bluetooth et NFC. This is a match (?). En tout cas, cela confirme que le secteur se consolide encore : les acteurs fusionnent pour mutualiser les lourds investissements en R&D et technologies de pointe et supporter la demande qui explose (smartphone, tablettes, mais bientôt IoT, le tout sauce IA, etc.). Les fusions-acquisitions du secteur des semi-conducteurs ont atteint 406 md$ depuis 2015.

Il va y avoir du sport : les bracelets Fitbit vont étudier la santé des ricains_

Fitbit est le premier fabricants de bracelets connectés à recevoir l’autorisation du National Institutes of Health pour participer à l’étude All of us, le programme de recherche sur la santé des américains. Il fournira 10 000 bracelets avec l’objectif d’analyser 1) la qualité du sommeil 2) le rythme cardiaque et 3) les activités physiques. Cela permettra pour la première fois de suivre en continu l’activité des participants et donc de voir à quoi ressemble la journée moyenne d’un américain, ce qui n’est pas possible dans un contexte clinique = mieux comprendre le rapport entre les modes de vie et la qualité de santé.

De l’art ou du cochon : le mix réalité virtuelle + art, ça donne quoi ?_

HTC lance un programme de développement pour l’art en réalité virtuelle : HTC Vive Arts, qui aidera les institutions et musées à financer, développer et partager leurs oeuvres en réalité virtuelle. Plusieurs millions de $ ont été investis. Il sera notamment question de “donner vie” aux oeuvres d’art = numériser les oeuvres, voir les modéliser en 3D pour créer une immersion dans l’oeuvre en VR. Les possibilités créatives sont innombrables pour les institutions culturelles et elles pourront proposer de nouvelles expériences innovantes. Il s’agit d’une nouvelle utilisation intéressante de la VR, qui pourrait un peu plus légitimer cette technologie comme possible medium de formes artistiques.

 

En vidéo, immersion dans l’univers de Dali en réalité virtuelle.

One Apple a day keep the doctor away_

Apple plancherait sur un casque ou des lunettes de réalité augmentée à horizon 2020 pour le grand public, selon Bloomberg. Beaucoup de fonctionnalités sont évoquées au conditionnel : tout-en-un, système d’exploitation dédié (rOS, Reality Operating System), nom de code T288, etc. L’interface utilisateur, surement l’élément le plus important, serait encore à développer. ARKit aurait été la première brique du projet à voir le jour. Si tout cela est encore très hypothétique, cela mérite quand même qu’on suive un peu l’affaire car l’ambition d’Apple serait apparement de créer une nouvelle révolution, aussi grande que celle de l’iPhone et des smartphones il y a 10 ans (souvenez-vous des paroles du gourou Steve : “This is a revolution”…).

La news croissants baguette_ La French Tech sort le premier rapport sur la collaboration startups – grands groupes

La French Tech publie son premier rapport sur la collaboration entre grands groupes et startups en France. Premier du genre, il est destiné à « objectiver la situation de la coopération” et évaluer l’état actuel de la collaboration pour entrer dans une logique de progression. Si la France met en avant un mouvement de fond concernant l’innovation (cc la Startup Nation ), l’étude soulève plusieurs points intéressants afin d’éclaircir la réalité économique au-delà de la simple communication.

Les participants

Le baromètre porte sur 41 grands groupes français ayant accepté de participer (parmi 120 contactés). Cela démontre déjà le peu de capacité (ou de volonté) de nombreux groupes à communiquer sur le sujet. Mais c’est déjà un début, d’autant que certains se montrent plutôt exemplaire.

Les enseignements

L’étude porte sur différents aspects de la collaboration comme les processus d’achats, les partenariats de distribution, les pratiques de co-développement, les investissements et acquisitions, etc.

1. Encore trop peu d’engagement économique au niveau des achats

L’engagement économique des grands groupes est encore faible : 0,1% des budgets achats sont consacrés aux startups, et la dépense médiane n’est que de 667 500 euros par an.

Les budgets ne sont donc pas encore à la hauteur des intentions. Si le “pourquoi” travailler avec des startups semble bien intégré (83% des PDG soutiennent les relations avec les startups), reste désormais à élucider la question du “comment” et surtout du “combien ». Seuls 19 % des répondants ont une ligne dédiée aux startups dans leur budget, c’est bien mais ce n’est qu’un début.

2. Des négociations de distribution longues et pas toujours claires

Le délai moyen entre les premières négociations et la conclusion d’accords de distribution est en moyenne de 5,6 mois. Un temps qui peut sembler long, mais assez incompressible nous rappelle le rapport (car intrinsèquement lié à une organisation complexe et à une culture de la planification sur des temps longs pour les grands groupes). Ici, ce sont plutôt des efforts sur une communication réactive et transparente qui sont attendus afin de donner de la visibilité aux startups quant aux process nécessaires.
3. Un co-développement assez faible et peu rémunéré

Autre point qui démontre la frilosité des grands groupes : encore peu de PoC (Proof of Concept) sont réalisés : moins de 5 / an pour 50% des grands groupes, et pour un budget moyen de 25000€ / PoC. Par ailleurs, l’étude note qu’une tendance au PoC gratuit persiste en France, malgré les alertes des acteurs du secteur.Le taux de transformation en produit industrialisé est lui plutôt élevé (37% vs. 25% aux US). Mais ce n’est pas forcément positif : l’outil du PoC est conçu pour faciliter la prise de risque, dédramatiser l’échec et donc multiplier les itérations et prototypes. Nous aurions pu observer plus de PoC avec un taux de transformation en projet commercial moins élevé. Ce taux élevé démontre encore une faible prise de risque de la part des grands groupes.

4. Des investissements et acquisitions encore faibles51% des grands groupes ont effectué des participations minoritaires, et seules 13 acquisitions ont été concrétisées en 2016 (sur les 41 entreprises interrogées). Sur la même période Google (Alphabet) a réalisé à elle seule 14 acquisitions, nous rappelle le rapport. Les grands groupes français sont donc encore un peu timides à l’acquisition. Le temps moyen de négociation est lui de 6 mois.

5. Une réelle prise de conscience et une adaptation des pratiques

Vrai point positif : la prise de conscience de la nécessité d’une refonte des pratiques et process pour des collaborations pérennes et efficaces, et sortir des “pratiques cosmétiques”. 75% des grands groupes ont ainsi entamé un aménagement de leurs processus internes et méthodes de travail pour les adapter aux startups (comme les délais de paiement, les acomptes, la protection de la propriété intellectuelle, etc.).Au final, le baromètre révèle un marché qui gagne en maturité et deux mondes qui apprennent à s’apprivoiser, malgré les différences de culture, d’objectifs et de modes de travail qu’il reste à surmonter. Au-delà de la communication, l’open innovation grands groupes – startups repose « au contraire sur ce qui ne se voit pas, c’est-à-dire les rouages de l’organisation », et à ce niveau les chiffres démontrant la transformation interne des groupes sont encourageants. Les efforts structurels sont donc engagés et devraient avoir de l’avenir (on l’espère ).

Pour plus d’infos et des best practices, le rapport complet est ici.

La news du turfu_ les voitures volantes vont vraiment voir le jour

Au Web Summit de Lisbonne cette semaine, Uber et la NASA ont annoncé leur collaboration pour le développement d’un système de contrôle aérien urbain afin de faire voler, entre autres, des taxis volants. L’agence spatiale américaine travaillera avec Uber sur ce logiciel de contrôle afin d’automatiser le trafic aérien en basse altitude, et donc permettre le pilotage automatique et la coordination des drones, taxis et autres objets qui voleront bientôt au dessus de nos têtes.

Cette annonce au goût futuriste peut sembler un peu chimérique au premier abord, et pourtant de nombreux indices s’accumulent pour laisser penser qu’il est très vraisemblable que des véhicules autonomes survolent nos villes, et ce très prochainement. On fait un petit point pour ceux qui ont la tête dans les nuages (mais qui n’y voient pas encore voler de voitures).

Quel est le projet d’Uber ?

La NASA rejoint Uber dans son projet “Elevate”, aux côtés de plusieurs entreprises d’aéronautique ou de pilotage automatique. Il s’agira d’un service de VTC volants, qui devraient effectuer leurs premiers essais à Los Angeles en 2020. Une fois la technologie mature et les contraintes réglementaires dépassées, « Uber Air ne devrait pas coûter plus cher qu’Uber X », assure Jeff Holden, le CPO d’Uber Elevate.

Le contrat établi avec la NASA donne de la crédibilité à Uber aux yeux de ceux qui seraient encore sceptiques au sujet du transport aérien urbain. La collaboration aidera Uber à développer un logiciel de gestion des flottes aériennes dans les villes. Et si la NASA a choisi Uber, c’est car ce dernier lui permettra de tester le système grandeur nature – et donc d’éventuellement commencer la construction d’un logiciel de référence pour la gestion de véhicules volants basse altitude en milieu urbain.

Par contre, si les engins d’Uber et de son projet Elevate n’ont pas encore vu le jour, de nombreux groupes et startups travaillent sur des prototypes d’engins volants, et le marché du VTOL (Vertical Take-off and Landing Aircraft) est prêt à décoller (sans mauvais jeu de mot).

De nombreux acteurs souhaitent faire voler des voitures

« On nous avait promis les voitures volantes, on a eu 140 caractères ». C’est ce que déclarait Peter Thiel, l’un des fondateurs de Paypal. Et pourtant il s’avère qu’on se rapproche doucement de ce rêve. Les voitures volantes sont en train de passer du stade de fantasme à une technologie pratiquement mature, en témoigne les récents investissements dans le secteur.

Dans un récent article, Techcrunch dresse d’ailleurs un état des acteurs du marché et dénombre pas moins de 15 startups proposant différents concepts de VTOL + les potentiels projets en early stage qui ne sont pas encore dévoilé + les projets de quelques grands groupes, comme Airbus (dont on parlait le mois dernier) ou encore Toyota.

Principalement situées au USA et en Europe, beaucoup de ces acteurs ont réalisées de grosses levées de fonds, dont 2 projets à plus de 100 M$. Au total, pas moins 310 M$ ont été levés par ces startups, la plupart en 2017. Comme la startup Allemande Lilium qui a levé 90 millions en septembre dernier.

Il y a donc déjà de nombreux modèles de VTOL en préparation, et beaucoup d’investisseurs qui s’y intéressent. Deux explications justifient cet engouement : un récent élan marketing et une technologie bientôt mature.

Côté marketing, de nombreuses annonces ont donné du crédit à ces projets, comme le programme Elevate d’Uber, aujourd’hui renforcé par son partenariat avec la Nasa, ou encore Dubaï désirant être la ville pionnière des taxis volants. Par ailleurs, le développement des drones et leur potentielle utilisation business (pour la livraison ou le transport agricole par exemple) crédibilise d’autant plus l’utilisation des airs pour des projets de transport aérien de personnes et repenser la mobilité urbaine de demain.

Côté technologie, le décollage / atterrissage vertical semble aujourd’hui enfin maîtrisé grâce à des nouveaux design d’appareils. Il s‘agissait du plus gros challenge technique (disons, combiner hélicoptère et avion). De plus, les récents progrès en vols autonomes, véhicules électriques et batteries rechargeables permettent d’envisager des solutions techniques défendables sur le plan économique et écologique.

Le sujet est donc très sérieux et les taxis volants seront donc bientôt une réalité. D’ailleurs l’horizon temporel envisagé par les acteurs du marché est très court : on parle de tests réels pour Airbus en 2018, de vols à Los Angeles en 2020 pour Uber, et Dubaï est prêt à franchir le cap dès qu’un projet sera technologiquement au point.

L’enjeu derrière ces projets est d’ailleurs urgent : il s’agit de décongestionner la circulation urbaine dans un monde où 70% de la population mondiale sera urbaine en 2050 (54% aujourd’hui). La vision de ces acteurs est alors d’intégrer les airs comme partie intégrante des autres modes de transports pour améliorer la mobilité urbaine des villes du futur.

Par contre, un des plus gros challenge à venir sera celui de l’intégration des véhicules volants et drones dans l’espace aérien, et notamment la création d’infrastructures pour réguler le trafic aérien basse altitude et suivre / coordonner les différents objets volants. Si cela semble compliqué, Mathias Thomsen, qui dirige la branche mobilité urbaine d’Airbus, nous rappelle que « l’air est un meilleur espace pour l’autonomie que le sol, où il y a beaucoup de piétons et des rues bondées, alors que nous sommes habitués aux routes aériennes et à l’automatisation dans l’aviation ». Et c’est exactement ce à quoi s’attaque Uber avec la NASA. Sur ce point, il se positionne comme précurseur sur ce potentiel futur marché, et celui qui maîtrisera le premier la régulation du trafic aérien possédera indéniablement un avantage considérable pour proposer un service de déplacement aérien urbain.

Voilà, donc on se retrouve dans quelques années à peine pour profiter de la vue à bord de taxis volants ? On l’espère et on à hate  !

Ci-dessous, quelques uns des principaux projets de VTOL.

Lilium Aviation

Volocopter

Ehang

Terrafugia

Airbus

Voilà, c’est fini pour le petit dej’ d’aujourd’hui !

On te souhaite une bonne semaine et surtout un très bon weekend (plus que quelques heures, courage !).

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About The Author

Arthur Le Menec, content Manager @Niji. Essaie actuellement de comprendre le monde 🤔