Nov 03

Newsletter du 03 novembre 2017

 

 

Le petit-déjeuner tech et équilibré

Vendredi 03 Novembre 2017, planète Terre

Salut ! En forme ce matin ? Comme tous les vendredi, on égaye ta matinée avec un combo pastech   et actualithé  (et comme tu peux le voir on est en forme ce matin).

Au menu d’aujourd’hui, on se demande si Ikea ne nous prépare pas un festin d’objets connectés pour nos maisons et on fait le plein de bande passante avec le futur de la fibre optique. Le tout assaisonné de 3D, d’Oscar et de robots. Bon appétit !

La formule express_ L’actu en bref

Des objets 3D pour pimenter la réalité augmentée_

Google lance Poly, un catalogue d’objets et scènes en 3D pour les applications de réalité augmentée et virtuelle. Les milliers d’objets déjà présents sont téléchargeables gratuitement et fonctionnent aussi bien avec différents kits de développement comme ARCore (Google) ou ARKit (Apple). Ce catalogue permettra de faciliter le travail de création d’applications d’AR / VR, surtout pour les petits studios / développeurs qui ne peuvent pas nécessairement créer de toute pièce des mondes entiers en 3D.

« Organize the world’s information and make it universally accessible and useful ».

C’est la mission officielle de Google, qui réitère son mantra avec l’ambition de devenir encore une fois la plateforme de référence, cette fois pour le partage et le référencement d’objets 3D (comme YouTube peut l’être pour les vidéos). Il vient ainsi concurrencer la plateforme de Microsoft Remix 3D et surtout celle de la startup franco-américaine Sketchfab (la référence des modèles 3D avec 1,5 millions d’objets et plus d’1 millions d’utilisateurs). Et si Poly est pour l’instant gratuit (afin d’atteindre rapidement une taille critique ?), un modèle payant est envisageable (comme le fait l’Asset Store d’Unity). Car l’enjeu est de taille : avec l’explosion à prévoir des applications de réalité augmentée et virtuelle, devenir la boutique de référence des objets 3D peut s’avérer très lucratif.

La cerise sur le gâteau : un premier Oscar pour un film en réalité virtuelle_

S’il sera difficile de créer des expériences VR bluffantes seulement avec les objets 3D sur Poly, il n’en reste pas moins qu’il est possible de créer de véritables oeuvres d’art avec la réalité virtuelle. En atteste l’expérience « Carne Y Arena » du réalisateur Alejandro G. Iñarritu (« The Revenant » et « Birdman » entre autres), qui recevra un Oscar Spécial lors la prochaine cérémonie en 2018. C’est la première fois qu’un Oscar sera décerné à un film en réalité augmentée.

Présenté pour la première fois au festival de Cannes 2017, cette expérience de 7 minutes immerge le spectateur au sein d’un groupe de migrants mexicains tentant de franchir la frontière américaine, partageant ainsi leurs émotions et ressentant leurs conditions. Le film combine un paysage virtuel avec un environnement physique réel (du sable au sol notamment).

Cet Oscar n’est pas anecdotique : la dernière fois qu’un Oscar Spécial a été décerné, c’était en 1996 pour le film Toy Story 1… ce qui a ensuite donné naissance à l’Oscar du Meilleur Film d’Animation en 2001. Si le cinéma VR n’en est qu’à ses débuts, un nouveau cap pourrait être franchi avec ce film en ouvrant la voie à la reconnaissance artistique de la réalité virtuelle.

De nouveaux robots en rayons chez Walmart_

Walmart déploie dans 50 de ses magasins aux USA des robots autonomes afin de contrôler l’inventaire des rayons. Ils effectuent notamment la recherche d’articles en rupture de stock, l’identification de prix incorrects, ou encore la recherche d’étiquettes erronées ou manquantes. Des tâches que n’importe qui peut remplir, mais avec un taux d’erreur plus élevé et moins rapidement. Ces robots sont 50% plus efficace que leurs homologues humains pour ces tâches. Pour Walmart, cela permet d’augmenter les ventes en limitant le manque à gagner provoqué par ces irrégularités.

Une question récurrente se pose encore ici : l’avenir des supermarchés appartient-il aux robots ? Cette nouveauté de Walmart démontre à nouveau que le personnel humain sera sûrement marginalisé dans les magasins de demain. On pense notamment à Amazon et l’automatisation de ses entrepôts ou à son magasin Amazon Go dont les caissières ont disparu. Pour l’instant le patron de Walmart assure que les robots auront seulement un rôle support en prévenant le personnel humain des anomalies, évitant à ces derniers la tache répétitive de les détecter. Mais on peut être sûr que ces robots auront bientôt la capacité de corriger ces anomalies (en déplaçant et rangeant les produits), voire d’optimiser les linéaires ? Après les caissières, remplaceront-ils les chefs de rayon ? Affaire à suivre.

La news krisprolls_ Ikea sera-t-il le futur géant de la Smart Home ?

Ikea a annoncé mercredi que ses lampes connectées seraient bientôt compatibles avec les assistants vocaux Apple HomeKit, Amazon Alexa et Google Home. Loin d’être anodine, cette annonce laisse présager la prochaine arrivée massive d’Ikea sur le marché de la Smart Home.

En Mars dernier, Ikea dévoilait Trådfri, sa gamme de lampes connectées. La gamme d’ampoules, de dalles LED et portes de placards lumineuses est connectée via le réseau open source ZigBee à un hub domotique développé par Ikea pour l’occasion afin de contrôler les lumières (sur une app dédiée). Mais d’ici la fin de l’année, ces lampes pourront donc être contrôlées par la voix.

Pourquoi c’est si important ?

Alors oui, on parle pour l’instant seulement d’une gamme de luminaires connectés (pas flamboyant). Mais ce n’est qu’un début car Ikea pourrait en fait bientôt inonder le marché des objets connectés et démocratiser la Smart Home.

Actuellement, la maison connectée est très loin d’être entrée dans le quotidien des consommateurs. Trop chère, trop gadget, pas assez centralisée : on est encore loin de la maison intelligente accessible à tous. Mais s’il y a bien un acteur qui a les capacités et la légitimité de démocratiser la maison connectée, c’est bien Ikea.

L’approche du géant suédois pour développer sa gamme domotique démontre son ambition pour connecter nos maisons : leurs objets sont bon marché (85€ pour le kit Trådfri vs. 200€ pour Philipps Hue), simples d’utilisation et surtout ils se connectent maintenant à tous les services vocaux des géants américains qui envahiront nos salons (Ikea a bien compris que demain la voix sera la commande centrale de la maison).

Là où Ikea fait le bon pari, c’est dans sa conception de la Smart Home : en choisissant un réseau open source et l’ouverture à tous les assistants vocaux sans exception, Ikea cherche la neutralité et l’interopérabilité de ses objets avant tout, pour une adoption massive en s’adressant à la base utilisateur la plus large possible dès le début. Et commencer par des lampes connectées accessibles et « universelles » est ainsi un parfait point d’entrée pour connecter progressivement la maison de Mr. Tout Le Monde. Si un jour la Smart Home doit entrer dans tous les foyers, elle nécessitera le plus d’interopérabilité possible entre les objets et systèmes, et c’est exactement ce que fait Ikea.

Pour basculer vers la Smart Home, Ikea a créé en 2013 un projet baptisé Ikea Home Smart, qui est aujourd’hui une division à part entière et qui compte rendre les objets connectés « super facile à installer et super simple à comprendre, à un prix que vous n’aurez jamais vu” selon son dirigeant Björn Block.

Enfin, quel acteur plus légitime pour démocratiser la smart home ? Son plus gros avantage, et donc sa plus grosse opportunité, ce sont les 900 millions de clients qui franchissent les portes de ses 400 magasins chaque année. Le plus gros distributeurs de mobilier du monde ne fait pas que décorer, il crée et lance de vraies tendances en proposant des produits innovants et accessibles. Et être le premier acteur à entrer le marché de la Smart Home bon marché et accessible donnera un avantage considérable à Ikea.

Doit-on s’attendre à une avalanche de produits connectés Ikea ? Peut-être pas dès demain, car le géant suédois semble bouger lentement et sûrement (et surtout simplement, il ambitionne de connecter des objets “seulement si cela fait sens”). Par contre après-demain on peut être presque sûr que tous nos meubles aux noms imprononçables seront tous connectés. Häpnadsväckande !

La news fusilli_ la « lumière tordue », plus rapide que la fibre et sans fil

Et si la fibre ne suffisait déjà plus ? Actuellement, la fibre optique est la technologie privilégiée pour accéder au très haut débit. Mais entre la création des infrastructures, la fabrication des câbles et leur déploiement, la solution est très coûteuse. Cela explique pourquoi elle n’est pour l’instant pas accessible pour tous, bien que la France prévoit de la déployer partout d’ici 2025.

Mais demain, il sera vraisemblablement possible de se passer des câbles nécessaires au très haut débit et qui alourdissent le coût de son déploiement. Des chercheurs de l’université de Glasgow ont réussi cette semaine à transmettre des données en très haut débit, toujours grâce à la lumière (comme la fibre), mais cette fois sans passer par un câble.

Comment ça marche ?

Leur technologie s’appuie sur la lumière torsadée (ondes lumineuses à la forme de pâtes fusilli), générée en « tordant » des photons de lumière. Cela leur permet d’emmagasiner plus d’informations que de simples « 0 » et « 1 » (du binaire, comme c’est le cas aujourd’hui). Cette technique pourrait donc transmettre des quantités de données beaucoup plus larges, et surtout plus rapidement. Le test concluant a été effectué en Allemagne sur 1,6 km, en milieu ouvert et urbain. Mais de nombreux problèmes restent à surmonter pour que cette solution soit opérationnelle, notamment celui des conditions météorologiques qui affectent particulièrement la transmission des données.

Toujours plus vite, mais pourquoi ?

Une question que l’on peut légitimement se poser est pourquoi vouloir encore et toujours accélérer les débits des connexions, alors que la fibre suffit amplement pour un individu moyen (débit entre 100 Mb/s et 1Gb/s en France). Il faut garder en tête que la consommation moyenne des données augmente toujours plus, et toujours plus rapidement, et qu’il viendra inexorablement un moment où la demande sera trop importante et le réseau saturé, même avec la fibre optique. La solution est alors de transmettre toujours plus de données en même temps et plus rapidement (à moins qu’on envisage de réduire notre consommation de données, mais cela ne semble pas être la tendance actuelle).

Cela sera possible avec l’usage de la lumière sans câble et avec cette méthode. Si cette solution s’avère un jour technologiquement et économiquement viable, elle pourrait constituer une alternative à la fibre optique ou bien la compléter, notamment sur la problématique du dernier kilomètre à câbler en libérant les opérateurs de la contrainte physique du câble. Enfin, elle pourra compléter efficacement les autres réseaux et notamment la 5G, qui offrira elle aussi des très hauts débits, ou les réseaux plus locaux comme le Li-Fi.

Ci-dessous : les prévisions de traffic internet d’ici 2021 : 3,3 Zettabytes par an = 3,3 trillons de Gigabytes = beaucoup beaucoup.

Voilà, c’est fini pour le petit dej’ d’aujourd’hui !

On te souhaite une bonne semaine et surtout un très bon weekend (plus que quelques heures, courage !).

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Arthur Le Menec, content Manager @Niji. Essaie actuellement de comprendre le monde 🤔