Mar 01

L’Intelligence Artificielle (IA) expliquée à Papa

L’I.A, c’est quoi ?

L’I.A, c’est l’acronyme pour Intelligence Artificielle. Approchée par Turing en 1950, théorisée par John McCarthy durant l’été 1956, l’intelligence artificielle, c’est un truc cool.

Pour faire bref, l’intelligence artificielle est une discipline scientifique visant à créer des dispositifs capables d’imiter, de façon plus ou moins complexe, les capacités cognitives de l’homme. Par capacités cognitives, nous entendons par exemple la perception, la mémorisation, le raisonnement et la prise de décision ; en fait, ce qui permet à l’homme de comprendre son environnement, de l’analyser, de le mettre en perspective vis-à-vis de ses connaissances et expériences passées, et d’en déduire le comportement à adopter !

Au cours du XXème et des avancées dans le secteur, les chercheurs ont classé l’I.A dans deux grandes catégories : l’intelligence artificielle faible et l’intelligence artificielle forte. Mais quelles différences ?

Faible : programmée pour exécuter une tâche précise, l’I.A faible ne fait qu’appliquer. Elle ne comprend pas le processus qu’elle applique et ne peut pas sortir du cadre qui lui a été donné (son code).

Forte : programmée pour être l’équivalent du cerveau humain, l’I.A forte est dotée d’une conscience réflexive au même titre que l’homme et a conscience du cheminement de sa pensée.

Lorsque nous parlons d’I.A forte, il s’agit très clairement d’un stade qui n’a pas encore été atteint aujourd’hui malgré les avancées récentes dans le domaine, notamment en termes de deep learning (on y reviendra). Par contre, si vous regardez autour de vous en ce moment, des I.A faibles, vous en trouverez plein : Siri, Alexa, Assistant ou Cortana, chacun des géants numériques du GAFA a développé son propre concept d’une I.A complexe – mais faible -. Et si vous cherchez une I.A plus élémentaire, c’est tout simplement votre calculatrice, votre ordinateur, vos apps. Vous voyez, quand on vous disait qu’il y en avait déjà partout.

Par exemple, dans le secteur bancaire, c’est aujourd’hui plus de 50% des transactions financières qui sont réalisées par des I.A ; c’est ce qu’on appelle le trading haute fréquence. Ces opérateurs virtuels de marché peuvent exécuter des opérations sur les marchés financiers en quelques microsecondes. Alors que la vitesse de transaction était encore de 20 millisecondes à la fin de la décennie 2010, elle est passée à 113 microsecondes en 2011, soit une multiplication par 20 de la productivité des I.A de la fintech.

Dans le secteur de la sécurité, l’intelligence artificielle prend une importance croissante, avec des entreprises comme AISight, contactée par Boston pour développer une I.A prédictive capable de prévoir lieux et dates des crimes grâce aux teraoctets de data issus du système de vidéosurveillance municipal. On est plus très loin des précogs de Minority report.

Bien qu’aujourd’hui, les I.A soient capables de faire des trucs de dingue (faut quand même pas oublier qu’AlphaGo est championne du monde de GO, DeepBlue championne du monde des échecs, et Libratus joueuse de poker de niveau pro), notamment grâce aux progrès dans le machine learning et dans le deep learning, elles restent encore considérées comme « faibles ». Outre le fait que ce ne soit pas très cool pour elles, il est amusant de noter que les qualificatifs fort et faible ne qualifient pas l’intelligence logico-mathématique de l’I.A (qui, en soi, n’a pas de limite théorique), mais sa capacité à être ou ne pas être consciente.

Alors imaginez, pour vous, une I.A forte, ça donne quoi ?

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