Oct 06

Newsletter du 06 octobre 2017

 

Le petit-déjeuner tech et équilibré

Vendredi 06 Octobre 2017, planète Terre

Hello, bien dormi ? Aujourd’hui c’est vendredi, et Brain & Breakfast te sert l’essentiel de l’actu tech au p’tit dèj

Marre du bullshit dans tes céréales ? Au menu de ce matin, on picore les infos sur les prochains magasins d’Amazon en France, on croque à pleine dents les copieuses annonces de Google et on trempe juste les lèvres dans les puces neuromorphiques d’Intel. Hungry for Brainfast ? 

La formule express_ L’actu en bref

On se lève du bon pied : +38% pour le profit des entreprises d’ici 2035 grâce à l’IA_
Les secteurs de l’éducation, de l’hébergement, de l’alimentation et de la construction en profiteraient le plus, selon un rapport d’Accenture. De quoi mettre du beurre dans les épinards, mais y en aura-t-il pour tout le monde ?

De quoi j’ai l’air aujourd’hui ? Facebook se met à la reconnaissance faciale_
Comme Apple, Facebook tente aussi l’expérience de la reconnaissance faciale, mais seulement pour sécuriser la récupération de son compte et prouver son identité (au lieu du classique sms de vérification). Le système comparera le visage du propriétaire avec les photos et vidéos Facebook sur lesquels il est identifié. On espère donc que tes photos de profil ne sont pas trop éloignées de la réalité matinale de ton visage (on en convient, parfois le matin c’est dur).

Pas envie d’aller bosser ce matin ? Le MIT crée un robot contrôlable en VR_
Le MIT’s Computers Science and Artificial Intelligence Lab (le CSAIL, oui, le même que la semaine dernière), a dévoilé un robot manuel contrôlable avec un casque de réalité virtuelle pour des usages industriels. L’opérateur aura ainsi l’impression d’être dans la tête du robot, contrôlant ses faits et gestes avec ses manettes VR. On imagine bien ce type d’utilisation pour des tâches dangereuses ou pour réduire la distance entre l’opérateur et son lieu d’intervention. Et puis qui sait, peut être qu’un jour on pourra envoyer notre robot travailler à notre place en le contrôlant depuis notre canapé . Merci, le MITea.

La news fraiche_ Les magasins Amazon Go arrivent en France

Acheter ton petit déjeuner sans payer à la caisse ? C’est bientôt possible : Amazon souhaite implanter d’ici 2 ans une quinzaine de ses magasins physiques sans caisse (Amazon Go). Des distributeurs français ont même été approchés dans l’optique d’un partenariat ou d’un rachat d’enseigne (Monoprix a notamment été évoqué).

Amazon Go, quésaco ?

L’idée est simple : entrer dans le magasin, y prendre des produits sans même les scanner et sortir sans passer par une caisse. Le premier magasin a été installé à Seattle en décembre dernier, réservé exclusivement aux salariés du groupe.

Quelle est la recette ?

Amazon couple les images de caméras disposées dans le magasin et des algorithmes de reconnaissance d’image (computer vision) pour identifier les clients et détecter la manipulation des produits, afin de dresser la liste de ce qui est pris ou non en rayon. La reconnaissance visuelle est complétée par des capteurs en rayons confirmant ou non la prise du produit. Le tout est pimenté par une sauce Amazon maison : des algorithmes de deep learning basés sur les historiques d’achat anticipent ce que prendront les clients. Si les caméras et capteurs ont un doute, c’est l’algorithme qui tranche. Et enfin, le paiement est automatique au passage du portique de sortie avec l’application Amazon Go. Magique ? Intrusif ? Les deux ? En tout cas, la formule d’Amazon tourne pour l’instant au vinaigre : le système serait incapable de gérer plus d’une vingtaine de clients en même temps.

Ça change quoi pour nous ?

Avec Amazon Go, l’exigence d’instantanéité s’implante enfin dans les lieux physiques (et notamment pour le paiement). En moyenne, le passage en caisse prend 6 minutes sur 40 pour un shopping en hypermarché, soit 15% du temps du client. C’est l’un des principaux motifs d’insatisfaction des clients en magasin comparé au e-commerce. Proposer une expérience en caisse plus rapide (ou inexistante) devient aujourd’hui crucial pour les brick & mortar. Les autres initiatives – à base de puce RFID (Décathlon), d’applications de scan de produits (Monop’Easy), voir même de paiement par reconnaissance faciale (KFC en Chine) – arrivent à raccourcir le passage en caisse mais pas à s’en détacher complètement. Le concept d’Amazon met l’eau à la bouche, mais leur technologie est-elle vraiment prête ? Et sommes-nous prêts à un tel niveau de proximité avec Amazon (qui enregistrera littéralement tout notre comportement en magasin) ?

La news complète_ Les copieuses nouveautés Google

Deux nouveaux smartphones, deux nouvelles enceintes connectées, un casque de VR, un notebook, des écouteurs intelligents et un appareil photo miniature. Rien que ça. Google a dévoilé mercredi l’ensemble de ses nouveaux produits et une tendance ressort clairement : le ré-investissement de la firme dans le hardware. On s’attendait à cette nouvelle ambition, confirmée par le rachat de la branche mobile d’HTC il y a 2 semaines. En réinvestissant ce domaine, Google confirme sa stratégie de convergence entre hardware et software, notamment sur fond d’intelligence artificielle. En effet, toutes les nouveautés présentées ont un point commun : l’intégration de Google Assistant, le logiciel d’IA de Google. Sundar Pichai, le CEO, a d’ailleurs ré-affirmé que Google était désormais une « AI First company ».

Du hardware au menu de Google ?

Ce nouvel élan de Google vers le hardware n’est pas anodin. Comme ses compétiteurs (Apple, Amazon, Microsoft ou Samsung), Google a compris qu’il devait investir le domaine du hardware afin d’y intégrer parfaitement ses compétences en software, et notamment son intelligence artificielle, pour faire progresser ses produits. Google s’assure alors de la compatibilité optimale entre son matériel et ses logiciels. Il suit ainsi la tendance initiée par Apple depuis des années (l’intégration parfaite du hardware et du software dans ses produits). Aujourd’hui, il semblerait donc qu’exploiter des logiciels sans son propre matériel (ou l’inverse) serait comme avoir une tartine sans rien dessus (ou de la confiture sans tartine) : l’un ne va pas sans l’autre. Tech et tartines : même combat.

La news brouillée_ Intel dévoile une puce neuromorphique

Intel a annoncé cette semaine la sortie de sa puce neuromorphique Loihi prévue pour début 2018. Exclusivement dédiée à la recherche, elle sera mille fois plus économe qu’un processeur classique et près d’un million de fois plus rapide (notamment pour l’intelligence artificielle).

NeuromorQUOI ? On essaye de t’expliquer

Ces puces imitent le meilleur ordinateur du monde (qui a inspiré le nom de notre newsletter), à savoir le cerveau, et copient son architecture : nos neurones, organisés en réseau, communiquent via des synapses. Sans prétendre avoir tout compris, on peut vous dire que tout comme les neurones « biologiques », les neurones artificiels sont des micro-processeurs disposant de leur propre mémoire et capables de communiquer entre eux, en réseau. Ils sont donc capables de traiter des informations en parallèle (contrairement aux puces classiques qui fonctionnent de manière séquencée : les informations, des 0 et des 1, sont traitées les unes après les autres). Les puces neuromorphiques (ou neuronales) peuvent donc apprendre par elles-mêmes (reconnaissance visuelle, vocale, capacité d’apprentissage, de prédiction) et même de s’auto-régénérer. Rien que ça. Les domaines d’applications sont extrêmement variés, et ce type de puce permet d’accélérer énormément les applications d’intelligence artificielle. Pour info, la puce Loihi d’Intel n’est pas la première à voir le jour. En 2014, IBM dévoilait sa puce TrueNorth, plus performante que Loihi, et qui équipe aujourd’hui la plupart des ordinateurs de recherche en intelligence artificielle.

  • Loihi : 130 000 neurones et 139 millions de synapses
  • TrueNorth : 1 millions de neurones et 256 millions de synapses
  • Cerveau humain : 100 milliards de neurones et 1014 à 1016 de synapses. On a encore de la marge, mais bravo quand même à ces puces de quelques cm2.
Ca va toujours ? Pas trop indigeste ces explications ? Si tu n’es pas rassasié, c’est par ici.

…Et pour te la raconter à ton brunch de demain ?La loi de Moore, ça te parle ? Un peu servies à toute les sauces, les conjectures de Gordon E. Moore, un des trois fondateurs d’Intel, suggèrent l’évolution exponentielle des capacités informatiques de nos ordinateurs – ou plus exactement des puces et semiconducteurs qui les composent. Pour être précis, elles supposent que le nombre de transistors présent sur une puce Intel double tous les 2 ans, pour un prix équivalent. Remarque pour briller : n’étant que des suppositions, on parle des conjectures de Moore et non d’une loi. En tout cas, ces suppositions s’avéraient jusqu’à présent être étonnamment vraies, et Gordon E. Moore a encore une fois vu juste avec l’apparition de cette nouvelle catégorie de puce.

Voilà, c’est fini pour le petit dej’ d’aujourd’hui !

On te souhaite une bonne semaine et surtout un très bon weekend (plus que quelques heures, courage !).

Ah, et si tu as bien aimé cette newsletter, n’hésite pas à la partager ! (envoie le lien ci-dessous aux intéressés).

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About The Author

Arthur Le Menec, content Manager @Niji. Essaie actuellement de comprendre le monde 🤔